Au domaine Edelweiss, la convivialité des soirées autrichiennes

L’homme d’affaires Joël Erbrech, 46 ans, natif de Bosselhausen près de Kirrwiller, s’est installé à Pfaffenbronn avec toute sa famille : son épouse Emmanuelle et leurs cinq enfants âgés de 2 à 23 ans. Il a racheté il y a un an le restaurant “Muller” de Pfaffenbronn, qu’il a rouvert vendredi 8 décembre sous le nom “Café-restaurant le Jodlerwirt”. Son concept ? Proposer des soirées dans le style montagnard (autrichien, Oktoberfest bavarois, après-ski) toute l’année, sans devoir attendre les vacances dans les Alpes. 

Un service en tenue et en musique

« Beaucoup d’Alsaciens passent leurs vacances en Autriche pour l’ambiance et les restaurants conviviaux, constate celui qui est aussi directeur commercial d’une filiale française d’une entreprise allemande travaillant dans le bois, et passe, tant à titre professionnel que privé, des séjours en Autriche. On s’est dit : pourquoi ne pas rapporter le concept chez nous ? C’était le moment d’investir. On cherchait un lieu avec un gîte et un restaurant, où nous pourrions habiter sur place. » Car son épouse Emmanuelle a pris goût à accueillir les gens dans leur précédent gîte à Waldhambach près de Sarre-Union, qui servait de la tarte flambée aux touristes et lors des séminaires de groupes. 

C’est avec le  Dirndl pour Madame et la Lederhose pour Monsieur que les Erbrech accueillent leurs clients, placés à des grandes tables style stammtisch pour retrouver la convivialité montagnarde. Ce qui laisse également, dans la salle du restaurant, un petit espace pour s’amuser, voire danser, après 22 h sur les tubes de Schlager, Blosmusik et autre Volksmusik. « Nous voulons proposer des tartes flambées et de la convivialité pour déconnecter du quotidien », poursuit Joël Erbrech, qui se réjouit de voir entrer les clients en costume traditionnel et a accroché un coucou qui sonne les heures au bar.

Ouvert les week-ends

Le ton est donné. Le restaurant est actuellement ouvert du vendredi au dimanche de 12h à 22h en continue.

Nos clients peuvent se restaurer ou juste boire un coup tout au long de la journée.

L'idéal est bien sur de réserver pour pouvoir vous garantir une place.

Pour l’instant, c’est la famille qui pilote le restaurant. Le patron espère ouvrir progressivement un jour de plus par semaine jusqu’à être ouvert tous les jours et recruter d’ici la saison estivale huit salariés prêts à porter la tenue autrichienne.

Les nouveaux propriétaires ont mis l’établissement aux normes, et refait le bar eux-mêmes en bois récupéré en ajoutant des tireuses à bière de saison, à limonade et à eau purifiée avec un filtre au charbon (l’une des autres activités du patron ; le restaurant ne propose pas d’eau en bouteille). Toutes les boissons sont servies dans des chopes de bière « pour permettre aux plus jeunes de faire comme les grands et de trinquer en chantant Ein Prosit  », poursuit Joël Erbrech qui imagine également proposer des jeux comme planter des clous dans des billots.

Trois gîtes aménagés en travaux

Devant rendre le restaurant accessible aux personnes à mobilité réduite, le nouveau propriétaire a construit une grande terrasse d’une capacité d’une centaine de couverts, avec cuisine extérieure (en cour de construction), qui pourra accueillir éventuellement des groupes de musique l’été. Il réalisera lui-même les tables en bois.

La famille souhaite également créer trois gîtes. Elle voudrait achever le plus rapidement possible le grand gîte pour 14 personnes avec sauna et chambres doubles Les deux autres, pour deux à quatre personnes, suivront, dont un gîte romantique avec spa.

Quand tous les travaux seront finis, les Erbrech auront investi plus d’un million d’euros dans la rénovation du domaine de l’Edelweiss. Un nom choisi pour montrer leur différence.